Les déterminants de la qualité de l’air intérieur
La qualité de l’air intérieur (QAI) est un enjeu majeur de santé publique, en particulier dans les espaces clos accueillant des publics sensibles comme les jeunes enfants. Nous passons en moyenne 80 à 90 % de notre temps dans des environnements intérieurs (logements, crèches, écoles, transports, bureaux), où l’air peut être jusqu’à 5 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur.
Plusieurs facteurs influencent la qualité de l’air intérieur, appelés déterminants. Ils sont liés à différentes sources de pollution et à la manière dont l’espace est conçu, ventilé et utilisé :
1. Les sources de pollution intérieure
- Produits d’entretien et désinfectants : libération de composés organiques volatils (COV), formaldéhyde, substances irritantes ou allergènes.
- Matériaux de construction et mobilier : peintures, colles, vernis, moquettes, panneaux de particules peuvent émettre des substances chimiques dans l’air.
- Activités humaines : cuisine, bricolage, tabac.
- Équipements de chauffage ou de combustion : chaudières mal entretenues, foyers ouverts, générateurs.
2. La ventilation et l’aération
- Une ventilation insuffisante ou défaillante (VMC mal entretenue, ouvertures obstruées) favorise l’accumulation des polluants.
- L’aération régulière (ouvrir les fenêtres au moins 10 minutes par jour, même en hiver) est essentielle pour renouveler l’air et limiter la concentration de polluants.

3. Les conditions d’hygiène et d’entretien
- Un nettoyage inadéquat (techniques ou produits inappropriés, mauvaise dilution) peut augmenter la pollution de l’air ou laisser des résidus irritants.
- Une accumulation de poussières ou de moisissures favorise la prolifération d’allergènes, de spores et de micro-organismes.

4. L’humidité intérieure
- Un taux d’humidité trop élevé (>60 %) favorise les moisissures et les acariens.
- À l’inverse, un air trop sec peut irriter les voies respiratoires et les muqueuses.
5. Les comportements individuels et collectifs
L’usage raisonné des produits, la lecture des étiquettes, le respect des doses, et la formation des personnels jouent un rôle clé dans la préservation de la QAI.
Quelques conseils pratiques pour l’améliorer au quotidien
💨 1. Ventilation et aération
Bonnes pratiques :
✅ Aérer au minimum 2 fois par jour (matin et soir, pendant 10 minutes)
✅ Ne pas boucher les entrées ou sorties d’air
✅ Nettoyer les bouches de VMC tous les 3 mois
✅ Lors de l’utilisation de produits ménagers, ouvrir les fenêtres
🧠 Astuce : aérer en courant d’air permet un renouvellement rapide de l’air en moins de 5 minutes.
🧹 2. Entretien et hygiène des lieux
Les produits d’entretien peuvent être de réelles sources de dangers. En Etablissement d’Accueil de Jeunes Enfants, l’important, c’est la propreté! Enlever les poussières et autres salissures, c’est ôter des surfaces les polluants chimiques mais aussi les micro-organismes. Ainsi, l’entretien, c’est l’usage, la désinfection l’exception martèle le docteur Fabien Squinasi…alors suivons son conseil pour garantir aux plus jeunes un espace de vie sain. Sur le chariot, seules sont vraiment nécessaires les micro-fibres pour laver du sol au plafond!! et pour enlever le tartre…du vinaigre blanc. En cas d’épidémie, les produits désonfectants seront choisis avec soin, ils seront labellisés
👨👩👧👦 3. Comportements au quotidien
Sensibiliser les équipes et les familles à l’importance de la QAI
Lire les étiquettes et pictogrammes de sécurité
Former les agents d’entretien aux bonnes pratiques
Préférer les recettes simples et naturelles (vinaigre, bicarbonate…)